L'arbre qui cache la forêt
Il y a de ses événements dont le souvenir vous glace le sang
Quand vous voyez coulé comme l’eau le sang
Vous avez envi de pleurer des larmes de sang
Car ceux qui meurent ne font pas semblant
La vanité et l’hypocrisie nous ont jeté un sort
Les hommes distinguent entre les morts
Ceux qui ont du prix et ceux qui n’en ont pas
Ceux que l’on considère et ceux que l’on n’honore pas
Ceux que l’on médiatise en marquant les pas
Et ceux qui sont presque morts pour rien à cent pas
Une fillette de dix ans porte une bombe
Que l’on fait exploser à distance
Ouvrant des dizaines de tombes
Et cela remue à peine l’indifférence
Car il n’y a pas encore de loi décente
Sur la fragilité, la misère et l’innocence
Ailleurs nous faisons la promotion de l’indécence
Au rythme de la bonne vieille cadence
Vive l’offense nous assurons votre défense
Enfoncer le clou dans les blessures que personne ne panse
Pour les armes ont ne regarde pas à la dépense
Et au nom de la liberté on condamne le bon sens
On peut refuser de mettre son encens sur cette incandescence
Et de canoniser l’insulte, la dérision, la violence et l’insolence
Bien souvent on perd tous la tête dans l’effervescence
On se réveille surpris d’éteindre le feu à jet d’essence
L’histoire est là qui voit défiler notre existence
Quand nos erreurs nous rattrapent avec violence
Le miroir de la mémoire reflète dans ses rétroviseurs
L’ombre sulfureuse des muselières romantiques
Et les vapeurs enivrantes des fantômes patriotiques
Qui on vu naître immanquablement des régimes totalitaires
Car il y a toujours quelque part un arbre qui cache la forêt…
« Veillez et priez car vous ne savez ni le jour ni l’heure ! »
(Mickaël)